Voyager en avion avec une pompe à insuline et un système CGM

16 Déc 2016

Avec les fêtes de fin d’année qui approchent à grand pas, nous allons aujourd’hui traiter d’un sujet d’actualité, le voyage en avion, et plus particulièrement l’avant embarquement. J’ai personnellement expérimenté le sujet cet été, seule avec mes deux enfants, ma petite fille alors âgée de 1 an et mon ainé DID de 4 ans. Il ne s’agissait que d’un vol national, très court, mais une grande aventure tout de même.

Non seulement je n’avais jamais pris l’avion en tant qu’adulte responsable (mon dernier vol datait du collège) mais en plus, mon garçon est porteur d’une pompe à insuline ainsi que d’un dispositif de mesure du glucose en continu. Je vous laisse imaginer mon stress quant à l’organisation de ce voyage !! Et oui, quand on est diabétique et que l’on doit voyager avec son matériel médical, son traitement… il y a des consignes à respecter, des documents à prévoir. Et quand on est porteur d’une pompe et d’un CGM, il y a davantage de consignes et de papiers.

La partie administrative

Une fois les billets réservés, j’ai informé notre prestataire de notre voyage. Pensez toujours à informer votre prestataire lors de vos vacances, longs déplacements…

Celui-ci s’empressa donc de me faire parvenir un « Certificat de propriété » pour les pompes à insuline (et oui, deux pompes, celle en fonctionnement, et celle de secours). Ce document n’est, à priori, vraiment nécessaire que lors de voyages internationaux, mais notre prestataire a tout de même préféré nous l’envoyer. Nous l’avions reçu en deux exemplaires, le premier en français et un second en anglais.


Puis, lors de notre visite chez le diabétologue, j’ai reçu un « Certificat Médical » détaillant le matériel nécessaire à mon garçon. Celui-ci est à présenter accompagné d’une ordonnance détaillée datant de moins de 3 mois.

L’organisation des bagages

S’agissant d’un voyage dans la famille, et ayant pris des billets à tarif bas, nous n’avions qu’un seul bagage en soute. J’ai donc bien pris soin de rassembler l’ensemble du matériel médical dans un même bagage à main, y compris les documents administratifs. Tout y était rangé de façon à pouvoir contrôler et vider le bagage rapidement, et sortir son contenu par catégorie. J’avais donc rassemblé un maximum de choses dans des sacs plastiques transparents fermés classé par groupe. Il faut également penser à isoler les liquides.

Dans la mesure du possible, j’ai préféré voyager avec un maximum d’éléments scellés d’origine, afin d’éliminer d’éventuels doutes.

(photo d’illustration, faite pour l’article, après le voyage)

 

Le passage des services de sécurité

Pour ceux qui ont déjà pris l’avion, vous connaissez la procédure. Pour ceux n’ayant jamais voyagé par les airs, sachez qu’à ce moment-là, vous devrez vider vos poches, présenter tout votre matériel électronique d’une part, les liquides (si vous en possédez) d’autre part, les bijoux d’un autre coté… Votre bagage à main passera sur le tapis, sous les rayons. Vous, vous serez invité à passer sous un portique.

Mais, ce portique est-il anodin pour une pompe à insuline, un système CGM… ? Telle est la question.

Je vous avouerai que j’ai eu du mal à savoir ce qu’il en était vraiment. Dans le doute il était prévu que je demande à ne pas faire passer mon garçon sous ce dernier. Mais dans la précipitation, il y est passé. Le portique s’est donc immédiatement mis à sonner. Mon fils a donc eu le droit à une palpation. Je vous rassure, malgré ce passage sous le portique, nous n’avons connu aucune défaillance sur l’un des deux systèmes. Une fois en zone internationale, nous n’avions plus qu’à patienter et savourer l’instant présent.

Pour conclure

Au final, je me suis créé beaucoup de stress pour pas grand-chose. Tout s’est très bien passé.

Après tout, ils doivent rencontrer de nombreux cas particuliers, et en ont l’habitude. Le plus difficile a été l’aller, lorsque mon fils a été confronté à ce grand gaillard en uniforme pour la palpation. Ce moment a été très stressant pour lui, pour moi (et les voyageurs suivants) car nous avions créé une énorme queue.

Si vous aussi vous prévoyez un premier voyage en avion, je vous invite vivement à consulter le document intitulé « Le diabète à l’aéroport », créé par l’AFD et la DGAC en 2014.

Si vous voyagez avec de petits enfants, et surtout pour la première fois, pensez également à arriver largement en avance.

Et maintenant, bon vol !

Article rédigé par Lorène

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