Témoignage des médecins et patients de Caen sur les essais cliniques de Diabeloop

10 Mar 2016

Le Dr Michael Joubert, Endocrinologue et Diabétologue au CHU de Caen, le Dr Yves Reznik, Endocrinologue et Diabétologue au CHU de Caen, Aurélie et Michèle apportent dans la vidéo ci-dessous leur témoignage sur le Diabeloop, le premier pancréas artificiel français.

Le projet Diabeloop, c’est un projet innovant puisque c’est un projet qui va permettre à terme au patient diabétique d’avoir un pancréas artificiel technologique et c’est évidement un traitement qu’on attend depuis longtemps et qui, enfin, est en train de se concrétiser. Les patients qui participent au projet Diabeloop, portent sur eux en permanence deux systèmes. D’une part, une pompe à insuline qui est une « pompe patch », donc une petite pompe qu’on pourrait porter sur le bras. Cela pourrait marcher avec n’importe quelle autre pompe et un capteur de glucose interstitiel en temps réel. Ces systèmes existent déjà et les patients peuvent les utiliser en boucle ouverte, c’est à dire qu’ils ont une pompe qui délivre de l’insuline et un capteur qui leur donne une information de glucose en continu, mais, c’est au patient d’adapter le débit de la pompe en fonction des informations qu’il reçoit en temps réel. La nouveauté avec le projet Diabeloop, c’est qu’on a là, une boucle fermée. On a donc toujours la pompe à insuline et le capteur interstitiel. Entre les deux, on place un smartphone qui porte un algorithme, donc un programme informatique qui va réguler en permanence le débit d’insuline en fonction de la mesure du glucose interstitiel. – Dr Michael Joubert – Endocrinologue – Diabétologue – CHU de Caen

L’idée d’une boucle fermée, c’est d’affranchir le patient de toutes ses contraintes au quotidien avec un système qui prendra le relai des actions, que lui même doit exercer normalement dans sa vie de tous les jours. C’est un système qui maintiendra la glycémie de manière un peu automatique, si je puis dire, tout au long de la journée et de la nuit et qui devrait lui permettre d’obtenir des taux moyens de glycémie et donc une HB1AC qui est l’intégration de ces glycémies sur trois mois, dans les cibles les plus favorables – Dr Yves Reznik – Endocrinologue – Diabétologue – CHU de Caen

Il y a 25 ans que je suis diabétique de type 1, vraiment je suis très enthousiaste , j’ai trouvé que la machine prenait le pas sur nous, c’est à dire qu’elle arrivait à gérer notre glycémie, vraiment de façon remarquable. Donc là, il y a vraiment une régulation permanente de ce qui se passe dans notre organisme en fin de compte. – Michèle, 70 ans

Je suis diabétique de type 1 depuis 21 ans, c’est un dispositif dont j’aimerais bénéficier si il est pris en charge parce que c’est un confort de vie. Le diabète est une maladie très contraignante au quotidien qui nécessite un contrôle permanent. Sauf que dans la vie quotidienne, on ne peut pas se contrôler en permanence que ce soit au travail ou quand on est occupé, ce n’est pas possible du tout. Le fait d’avoir ce dispositif pourrait justement par rapport à mon activité professionnelle éviter des pics glycémiques, qui, soit, sont à la hausse, soit sont à la baisse et qui sont générés par des paramètres extérieurs à la maladie. – Aurélie, 30 ans

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