De maladie silencieuse, le diabète de type 2 s’est transformé en tueur impitoyable. En tenant compte des personnes décédées de neuropathies, néphropathies et accidents vasculaires cérébraux, le diabète est responsable de 34 000 morts par an. Ce constat alarmant est dressé par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire* (BEH) de Santé Publique France publié à l’occasion de la Journée mondiale du diabète.
Diabète : Les chiffres accablants de la mortalité
Le diabète tue :
1,5 million de personnes dans le monde
34 000 personnes en France soit 6% des décès
(il existe une sous déclaration du diabète lors du décès)
« La mortalité des diabétiques reste élevée en France, de même que leur surmortalité par rapport à la population générale » affirme en introduction le BEH.
De plus, les catégories socio-professionnelles représentent un déterminant important dans ces décès : un ouvrier diabétique a un sur-risque important comparé à un cadre diabétique.
Les retards de diagnostic, l’obésité, la consommation d’alcool ou de tabac, les complications notamment podologiques ou rénales aggravent le sur-risque de mortalité.
Comment réduire cette surmortalité ? Le bulletin rappelle l’importance d’effectuer une prévention ciblée et « adaptée au profil socio-économique de la personne diabétique.»
La fédération interpelle les décideurs politiques et les financeurs
Quand allons-nous prendre des vraies dispositions, en écoutant le vécu des personnes diabétiques, pour arrêter l’hécatombe et améliorer leur qualité de vie ?
Les propositions existent :
1) REPENSER LA PRISE EN CHARGE GLOBALE DE CES PERSONNES en construisant un parcours de santé de proximité, en y incorporant l’accompagnement, l’éducation thérapeutique et en tenant compte des besoins et attentes de chacun.
2) PERMETTRE A TOUS D’AVOIR ACCES AUX INNOVATIONS THERAPEUTIQUES validées en considérant non pas le coût de consommation remboursé par l’Assurance maladie mais celui qui découle des recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS).
C’est en facilitant la participation des patients à leur traitement (comme le permet par exemple l’autosurveillance glycémique en continu) que nous réduirons les complications et donc la surmortalité.
Aux décideurs politiques et financiers de choisir
Ce constat actuel avec ces résultats catastrophiques
ou
Des actes concrets pour améliorer l’adhésion et la participation des patients afin d’arrêter l’hécatombe et gagner en qualité de vie.
La Fédération a choisi : elle réclame la mise en place du parcours de santé de proximité et le remboursement immédiat des capteurs de glucose en continu, selon les recommandations de la HAS, car c’est ce que veulent les patients.
* Source :
BEH n° 37-38 du mardi 8 novembre 2016
– Évolution de la mortalité et de la surmortalité à 5 ans des personnes diabétiques traitées pharmacologiquement en France métropolitaine : comparaison des cohortes Entred 2001 et Entred 2007
– Surmortalité sur la période 2002-2011 des personnes diabétiques traitées pharmacologiquement en France métropolitaine par rapport à la population générale. Cohorte Entred 2001
– Déterminants de la mortalité des personnes diabétiques de type 2. Cohortes Entred, France, 2002-2013